Même si le Covid-19 peut être considéré comme l’un des principaux éléments déclencheurs de la crise que l’on connaît, il semblerait que celle-ci ait commencé un peu plus tôt.
En effet, l’angoisse des Gilets jaunes avait déjà débouché sur un bouleversement majeur et un constat basique en est ressorti : les français ne supportent plus les conditions actuelles du monde du travail.
En se décentralisant des villes vers leurs périphéries, les citoyens des métropoles montrent une volonté de vivre plus sainement, éloignés du brouhaha perpétuel de la cité.
Ce processus amène cependant de nombreux problèmes : trajets domicile-travail plus longs, embouteillages, stress. Et tout cela, sans même considérer l’impact négatif de telles habitudes sur l’environnement.
La société a évolué et les contestations des manifestants, notamment sur le prix de l’essence, puis sur les modalités de l’emploi, font preuve d’un intérêt croissant pour un véritable renouveau de notre façon d’appréhender le travail.
Et ce changement s’est fait de façon sous-jacente. Il n’y a pas eu de changements de fonctionnement. Il n’y a pas eu de lois véritablement impactantes sur le quotidien des manifestants.
En revanche, la façon de penser des patrons comme des salariés a totalement changé.
Plus responsables, plus soucieux des conditions de travail des employés, plus aptes à accepter des compromis, les chefs d’entreprise commencent alors à prendre en compte l’aspect social bien plus qu’auparavant (cf. bilan RSE).
Cette véritable révolte sociale a bouleversé l’esprit de la quasi-totalité de la population, quelle que soit sa situation.
Et c’est début 2020 que le Covid-19 est venu mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Il est la continuité directe de ce qu’a commencé la contestation des Gilets jaunes. En mettant à l’épreuve nos capacités à remodeler notre système, le confinement nous a poussé dans nos retranchements et nous avons été obligés de revoir notre façon de communiquer au sein même de l’entreprise.